Fripoun'Actu

Le monde des années 60/70 vu par Fripounet

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Fripounet, un journal d’aujourd’hui ?

Bonjour chers tous !

Je vous écris entre deux analyse de Fripounet de 1975. J’ai dépassé les trois quart de l’analyse des numéros. La rédaction est pour bientôt. Je vois arriver cette période avec quelques appréhensions, avec la peur de ne pas travailler assez vite pour soutenir à la date qui me conviendrait le mieux, c’est à dire fin juin.

D’autant que entre la préparation d’un éventuel concours en juin pour l’EPJT, les podcasts et la musique,les journées sont trop remplies pour ne pas avoir peur de ne pas finir à temps (j’aime les négations).

Je découvre néanmoins quelques perles : de la frip’musique (je vous poste ça dés que possible), de petits objets oubliés par d’anciens lecteurs dans ma collection (les recherches pour un exposé qui ont dues bien manquer à leur propriétaire, de petits crayons, et même un paquets d’emballage de chocolat, certainement pour le concours qu’il contenait…)

Et entre autre, des passages de Fripounet qui font penser, en ces temps de campagne électorale, que ceux qui prétendent que le monde change très vite, que nous rencontrons une crise sans précédent, etc… ont juste mauvaise memoire.

En voici un petit exemple mignon (spéciale dédicace à ma maman 😉 )

 

Oui, chez Fripounet, pour les économies d’énergie on ne fait pas dans la dentelle.

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Frustration !!! ou l’histoire des petites cases

Vous devez vous dire « diable, mais qu’est-elle devenue » (remplacez « diable » part ce que vous voulez)

Je suis sur un peu tous les fronts à la fois depuis janvier : le dossier pour l’EPJT, projet radio avec des enfants, et analyse des Fripounet… Sans compter différents projets artistiques. (Le premier qui me dit « à l’université, c’est des faignants toussa toussa », il risque sa vie…) (=> ouai on a vu mieux comme techniques publicitaires)

Mes recherches se heurtent aujourd’hui à une difficulté de taille : [la frustration] ! Chaque actualité de Fripounet mériterait une étude à part, hors, sur 20 ans, je dois réussir à dégager des périodes et de grandes tendances. Pour les périodes, c’est assez simple, elles collent souvent aux différentes formules du journal.

Mais pour les grandes tendances, faire entrer tout ce petit monde dans des cases me semble très compliqué, tant les traitements de l’actualité sont hétéroclites.

Pour faire simple, il y a 3 grands types d’actualité :

  • Les actualités dictées par le contexte, les événements : par exemple la mort du pape en 1963, les conflits en Algérie, un homme sur la lune… Ici on est plus dans l’actualité telle qu’on la conçoit dans un journal classique.

  • Les actualités choisies de longue date par Fripounet, relayée parce qu’elles entre dans une pédagogie, parce qu’il est jugé important d’en parler, même si ça n’est pas spécialement en rapport avec le contexte médiatique. Pour vous aider à vous représenter cette actualité1, on est plus dans une approche magazine.

    Notons qu’entre dans cette catégorie un genre d’actualité un peu spécial : l’actualité du mouvement et des clubs… Bien souvent, Fripounet est lui même à l’origine de proposition d’activités, de journées, d’événements. Est relayée, de plus, la façon dont l’événement a été vécu par les enfants, comment l’a organisé un club typique (par la bande-dessinée notamment). L’organisation est laissé aux clubs, et donc aux enfants, mais il n’en demeure pas moins que Fripounet est à la fois créateur de l’information et relais des conséquences de cette information ! (=> sac de nœuds…). En fait, c’est comme quand l’Huma informe sur la fête de l’huma 😉

  • L’actualité d’inspiration, c’est à dire l’actualité qui sert seulement de prétexte à une histoire, qui n’a pas spécialement la volonté d’informer ou de former : une actualité qui est juste là pour encrée dans le réel ce qui est raconté, ou d’amuser (voir de critiquer)… Il s’agit souvent d’actualité cyclique et festive (la remise des prix et les grandes vacances, Noël, l’automne..) ; mais pas uniquement (je pense par exemple au caricature de Giscard, qui visiblement n’était pas plus apprécié que ça de la rédaction…).

Mais une actualité n’est pas seulement dans [une simple case]… Les sports d’hiver, par exemple, peuvent faire l’objet d’un traitement type magazine (l’organisation d’une station de ski) et journal d’information (les victoires de tel champion). Sans compter que parfois le contexte médiatique se confond avec ce que veut faire passer Fripounet en tant que magazine, et qui inspire en plus les auteurs…

Il faut en plus de ces catégories penser à un autre élément important : le temps de production de l’actualité.

 

Pensons qu’un magazine pour enfant est très long à concevoir : les acteurs sont nombreux, et ne travaillent pas sur le même rythme. Il faut du temps pour écrire une histoire, un article, un reportage…, encore plus de temps pour l’illustrer. Ensuite, le maquettiste doit « ranger » textes, illustrations, photographies… D’autant que la multiplication des entrée de lecture est de plus en plus travaillée au long des 20 années étudiées. Et on ne compte pas les heures de réunions, ainsi que la production à proprement parlée, chez l’imprimeur, puis la distribution.

Hors, pendant tout ce temps, l’information file , aussi bien dans la vie que dans l’actualité relayée par le reste du paysage médiatique.

Donc souvent, pour que Fripounet soit encré dans son temps, dans le réel, des thèmes d’actualité très large vont être traité pour les « gros » sujets « magazine », ou l’actualité d’inspiration : exemple, il fait froid en hiver (vous avez remarqué non ?) (cela dit c’est un peu réducteur, il peut aussi être question de la lèpre dans tel pays, ou de la vie de telle personne, mais au moins, des informations qui ne risque pas de changer du jour au lendemain). De même, les événements proposés par le journal ont une grande place, car ils sont prévus parfois un an à l’avance. C’est bien pratique pour etre dans le coup…

C’est en partie à cause de ces données que les différentes catégories d’actualité peuvent se confondre : reprenons l’exemple du froid : l’hiver arrive, le journal prévoit quelques sujets et histoires sur le froid hiver et en plus, une vague de froid s’abat sur la France… (j’ai comme une impression de déjà vu…) Du coup les informations se recoupent, et c’est dur de savoir qui de la poule ou de l’œuf…

Voici donc quelques axes de recherches que je suis en train de creuser, avec les raisons d’utilisations de l’actualité et l’effet de réel (et Roland Barthes qui fait faire des cauchemars aux Terminales littéraires…)

1Qui est bien de l’actualité, même si elle ne correspond pas au paysage médiatique. En effet, c’est le média qui fait l’actualité en choisissant un sujet, en le portant sur la place public. Il est important de ne pas confondre actualité et information. Pour plus de précision, allez jeter un coup d’œil sur cet article : https://fripounactu.tzim.net/?p=178 , vous y trouverez une définition d’actualité.

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Réclame !

Je ne résiste pas à l’envie (très nocturne) de vous faire parvenir une publicité pour la formation que je convoite tant…

Le DUT, un passeport pour l’aventure !

Réalisée par mes soins, pour mon CV (oui ça va être hors des clous comme CV…) que j’espère pouvoir vous montrer bientôt, car après tout, il paraît qu’il y a une vie après le master (si si…).

Et pendant que j’y suis :

Bonne année à tous !

je vous souhaite de réussir travail, études, petits plats, figures à ski… 🙂

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« C’est la faute des chercheurs »

Voila bien longtemps que je n’ai pas posté. Mais la première partie de mon mémoire à tendance à occuper un peu tout mon temps et à me prendre pas mal d’énergie. Les études quoi…

 

Aujourd’hui, j’écris en réaction aux articles des grands médias qui évoquent la presse jeunesse (comme celui-ci, qui notons-le relaye une information touchante et intéressante, qui prouve par la même que mon sujet de recherche n’est pas sans fondement : il y a une demande). Oh bien sûr rien de grave, ces articles sont sérieux, et les journalistes font leur travail. Néanmoins, il y a souvent un problème : il réduit la presse jeunesse de l’époque à la bande-dessinée.

Or, mon sujet lui même le prouve : ce n’était pas là le seul contenu de la presse jeunesse, en tout cas généraliste. Bien sûr la bande-dessinée était beaucoup appréciée des enfants, bien sûr c’était en général leur première lecture (comme le montre les premiers résultats aux questionnaires que vous m’avez fait parvenir – dont je vous remercie mille fois d’ailleurs). Mais dans la presse enfantine de masse, généraliste, il y a avait aussi des pages d’actualité, un courrier des lecteurs, des reportages, des romans en épisodes, des bricolages. D’ailleurs, comment connaître la marche à suivre pour que notre sapin nous dépasse au bout de deux ans sans un schéma explicatif ?

Donc, il n’y a pas uniquement de la bande-dessinée dans la presse jeunesse de l’époque, mais pourquoi les médias font-ils souvent cette erreur, à savoir de ne la décrire qu’à travers le prisme de la B.D. ?

Eh bien là, c’est de la faute des chercheurs. Non pas qu’il n’ai pas constaté que la B.D. n’était pas le seule contenu de cette presse (ce sont en général des gens plutôt intelligents), mais parce qu’en fait, ils n’ont rien constaté du tout… Ce n’était manifestement pas un sujet digne d’attention de leur part… L’enfance n’est pas un sujet très sérieux quand même. Qui plus est, les sujets concernant l’enfance sont très mouvants, ils ont peu de constances, souvent peu de traces écrites. Bref, ce n’est pas un sujet que les historiens ont vraiment étudié.

Sauf que, les anciens lecteurs, eux, auraient bien aimé trouver l’histoire de ce moment de leur vie. Ça les intéresse. Mais comme aucun scientifique n’a l’air de vouloir s’y coller, il faut bien que quelqu’un le fasse. Ce sont donc des amateurs qui se sont emparé du sujet. Ils ont fait, eux aussi, un travail sérieux… Mais fondé sur leur souvenirs, avec nostalgie… Historien, c’est un métier, et tout cela manquait de rigueur scientifique (ce n’était d’ailleurs pas du tout le but).

Une sorte de légende c’est retrouvée tissée autour de la presse jeunesse. Cette légende a pour fondement la lecture préférée des anciens lecteurs : la bande-dessinée…

Or, quand les scientifiques se sont enfin réveillés, ce sont ces documents qu’ils avaient comme bibliographie : ils se sont donc tournés vers la B.D., même si cette fois l’approche est beaucoup plus scientifique (redorant d’ailleurs le blason de celle-ci, ce qui n’est pas un mal).

Aujourd’hui, la presse jeunesse est plus largement étudiée, et pas seulement comme recueil de B.D..

Toutefois, les avancées scientifiques en sciences humaines mettent toujours du temps à gagner le reste de la population (journalistes compris) : les chercheurs dans ces domaines ne sont pas des champions de la communication.

Du coup, les sources dont disposent les journalistes, et surtout les plus accessibles, sont celles produites par les tenant de la presse jeunesse assimilable à la B.D. ; qui plus est, quand ils écrivent un article plus « léger », quand le sujet n’est pas précisément la presse jeunesse, ils ne se documentent pas à fond (ce qui est bien normal) et partent de ce qu’ils savent.

Passée ces explications, j’espère que quelques journalistes aurons une petite pensée pour moi et pour les chercheurs en objets culturels de l’enfance lors de leur prochain article sur la presse jeunesse.

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Quelques extraits

Voici, quelques extraits de mon début de mémoire. N’hésitez pas à m’envoyer un mail si vous voulez consulter l’intégralité du dossier de M1… Pour le mémoire en entier, il faudra vous armer d’un peu de patience (rendez-vous en juin prochain).

La définition d’actualité

L’actualité est, selon le dictionnaire Larousse, le « caractère de ce qui est actuel […] 2. Ensemble des événements récents […] ◄ pl. Informations, nouvelles récentes, surtout à la télévision, à la radio et, anciennement au cinéma. »

Au vu de la dernière expression, l’actualité est indissociable des médias1. En effet, ce sont eux qui relaient l’actualité, et mieux, qui la construisent, en choisissant, dans un flux d’informations, ce qu’ils vont transmettre ou non à leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Ce flux d’informations est constitué d’événements ponctuels – comme l’entrée en guerre d’un pays ou une avancée scientifique majeure – ou de phénomènes latents, de changements (politiques, sociaux, économiques…)2

L’actualité est donc d’abord un choix opéré par les médias.

Une fois le choix du sujet établi, un angle de traitement est arrêté. Le but n’est pas de faire le tour de la question mais de choisir un point de vue original. Celui-ci va permettre une meilleure compréhension des enjeux du sujet. Ce point de vue peut être traité de différentes manières : par l’écrit, par la cartographie, des données chiffrées ou l’illustration… Le but final est d’apporter quelque chose au public. Il doit savoir ce qu’il se passe d’important dans le domaine qui l’intéresse (ainsi il y a une actualité sportive, politique, religieuse…), et avoir compris les différents aspects du sujet, que le média qu’il consulte veut lui faire passer.

On perçoit ici l’importance de la ligne éditoriale : elle guide les choix effectués par l’équipe de rédaction. Ainsi, l’actualité relayée diffère d’un journal à l’autre, d’une émission à l’autre. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’actualité. Un journal va ainsi s’adapter au lecteur qu’il vise.

L’actualité est donc une sélection d’informations faite par les médias qui s’adaptent au public visé par le choix de points de vue originaux, avec l’aide de leur ligne éditoriale.

Cette définition d’actualité est-elle aussi valable dans le cas de la presse enfantine ? Peut-il être question d’actualité pour les plus jeunes ?

À cette question, le Syndicat de la Presse3 des Jeunes répond :

« oui on peut parler d’actualité pour les plus jeunes, il s’agit simplement de leur actualité ».

Cela ne s’éloigne pas de la définition que nous avons apportée : le journal pour enfant fait une sélection dans ce qu’il croit bon d’être relayé à ses lecteurs. Ensuite il s’adapte, en sachant que les enfants n’ont ni les mêmes connaissances, ni les mêmes centres d’intérêt que leurs aînés. Cette adaptation va par exemple concerner le point de vue adopté, comme la guerre d’Algérie vue à travers les yeux d’un enfant. Ou la forme sous laquelle passe l’actualité, comme la bande dessinée, ou le récit de fiction. Le même but est poursuivi : l’information et la compréhension du lecteur, sans que celui-ci ne se lasse.

L’actualité pour enfants et l’actualité pour adultes n’ont donc pas de différence fondamentale. La différence réside dans les sujets abordés et dans la façon de traiter l’actualité, étant donné qu’ils s’agit de deux publics différents.

1Il est question ici de médias, le terme de « journaliste » étant trop restreint. Dans un journal, par exemple, tous participent à la construction de l’actualité : graphiste, secrétaire de rédaction, rédacteur en chef…

2Béguec Annelise (dir. Lafon Bernard et Meyer Anne), 2005, Qu’est ce que l’actualité, mémoire de recherche pour le Diplôme de conservateur de Bibliothèque, Villeurbanne.

3http://www.pressedesjeunes.com/ – consulté le 22 février 2011

La naissance de Fripounet

Le journal généraliste édité par la rue Fleurus (Petits Gars et Petites Filles de France) se doit d’entériner la fusion des deux mouvements [entre la pré-J.A.C. et Cœurs Vaillant – Âmes Vaillantes].

Mais avec la fin de la guerre, toutes les publications de journaux pour enfants sont stoppées net. D’une part, seules les publications nées clandestinement ou s’étant sabordées pendant l’occupation ont le droit de continuer de publier. Ici, la rue Fleurus fait valoir la publication des quelques numéros des Belles histoires de Vaillance qui ont été clandestinement publiées en zone Nord, et l’abbé Pihan remplace Gaston Courtois à la tête des journaux. D’autre part, avec la restriction, ils doivent attendre qu’on leur alloue un quota de papier ; or les journaux d’enfant ne sont pas la priorité.

La rue de Fleurus se débrouille pour faire paraître quatre numéros de Message au Cœurs Vaillants, pour tous les enfants, de la ville ou de la campagne1.

On observe une véritable guerre du papier qui se joue entre les journaux pour enfants, en particulier entre les journaux de la rue Fleurus et un nouveau venu dans le domaine : l’hebdomadaire Vaillants, d’inspiration communiste, publié grâce au fait qu’il est paru clandestinement pendant la guerre, sous le nom de Jeune patriote. Il faut à tout prix éviter l’amalgame entre Cœurs Vaillants, Âmes Vaillantes, leurs mouvements et le journal communiste. Des tracts sont tirés à des dizaines de milliers d’exemplaires, et les responsables des autorisations de parution sont assaillis par les réclamations de la rue Fleurus : demande d’avoir le droit de publier et de faire taire ce nouveau journal qui porte un nom si proche.

Sont cherchées, par ailleurs, des solutions de secours pour contourner l’absence d’autorisation : il faut partager presses et papier avec un autre journal. Le quotidien La Voix de l’Ouest accepte de procéder à un tel partage, mais à condition de ne publier qu’un hebdomadaire sur les trois. S’établit alors un roulement entre les trois.

En novembre 1945 arrive donc le tour de Fripounet et Marisette – message aux C.V.-A.V.-préj2. Par ce titre, l’accord passé avec la J.A.C. est mis en valeur : le nom de leur héros en est la preuve, de même que le nom « Cœurs Vaillants – Âmes Vaillantes – Préjaciste ».

En mai 1946, la rue Fleurus reçoit l’autorisation officielle de publier mais reçoit une attribution de papier qui ne lui permet de faire paraître que Cœurs Vaillants, et ce jusqu’en juin. À cette date, Fripounet est publié par Fleurus et devient Fripounet et Marisette – Belles histoires de vaillances pour Cœurs Vaillants – Âmes Vaillantes – Préjacistes.

C’est ainsi que commence l’aventure de Fripounet.

Se construisent, pendant cette période « d’invention » de Fripounet, des valeurs qui lui sont propres, en plus de celles énoncées plus haut, en particulier l’importance du milieu de vie des enfants.

Ce journal est l’occasion de se questionner sur la définition de l’enfant (par son âge ou bien par son milieu). On voit par ailleurs que Fripounet doit compter sur de nombreuses influences (J.A.C., Cœurs Vaillantes – Âmes Vaillantes…) On voit aussi l’attention portée aux autres publications pour la jeunesse, en particulier son alter ego communiste Vaillant3.

Issu d’un tel contexte, Fripounet peut se développer et prendre pied dans les campagnes, et ailleurs.

1Collectif, 30 ans d’histoires, album du trentième anniversaire de Fripounet, 1945-1975, Paris, Union des Œuvres – Fleurus, 1975, pp. 4-5 ; Collection personnelle

2Cf. annexe pour consulter la couverture, l’éditoriale ainsi que l’explication du fait qu’il soit le 5em numéro et non le 1er.

3Cultru Hervé (op. cit.) estime d’ailleurs que les deux journaux ont des trajectoires similaires, et ont un contenu très ressemblant.

Première conclusion

Fripounet est issu d’une longue histoire, qui ne touche pas seulement à l’histoire de la presse. L’Union des Œuvres / Fleurus met en place un système original, entre mouvement de jeunesse et journal de masse, fondé sur une réflexion de fond sur les besoins et les désirs des enfants.

La rue Fleurus est convaincue que les enfants doivent être informés, afin de prendre leur place dans l’apostolat populaire, dans le monde… Néanmoins, avec la vision qu’elle a de l’enfant, l’information à laquelle ils peuvent avoir accès n’est pas adaptée. Il faut donc, à travers Fripounet par exemple, donner aux enfants une vision du monde qui leur correspond et qui correspond aux valeurs de la rue Fleurus.

Pour cela, il faut un journal généraliste et adapté, pour tous les enfants. En plus, du fait qu’il y a une volonté de faire découvrir le monde au lecteur, il y a une autre réalité, très matérielle, qui pousse Fripounet à parler d’actualité : elle est une source inépuisable d’inspiration (et cela est d’autant plus important qu’un hebdomadaire en demande beaucoup).

Autant d’éléments qui amènent Fripounet à parler d’actualité, et à la traiter à l’aide d’une ligne éditoriale précise. Ce sujet permet de « tirer le fil » sur de nombreux aspects d’un journal pour enfant : son histoire, sa ligne éditoriale, son contenu, mais aussi ses acteurs, sa fabrication… au service de l’actualité.

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Tadam !

Me revoilà !

Après une l o n g u e   a b s e n c e estivale, je déclare la deuxième année de master ouverte (ouééé youpi, vive nana !).
Mais dés lors vous de comprenez plus : il s’est passé quoi au dernier épisode de la saison (« legen… »)

 

Eh bien, sans surprise : je suis venu, j’ai trouillu, j’ai soutenu… et j’ai eu une mention Très bien !
Du coup en cadeau bonus, vous allez avoir le droit à des extraits de mon chef d’œuvre (rien que ça), et même que ceux qui veulent, je pourrai même leur en envoyer un en entier par mail (y a qu’à demander !).

Allez ! On the road again !

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82 pages…

J’ai fini la rédaction pour cette année !

Avec la présentation, les annexes, les inventaires de toutes sortes… j’arrive à 82 pages… Je doute que mon prof ne calcule pas que j’ai dépassé le quota… mais je pouvais difficilement réduire.

Le texte est parti à la correction, chez quelqu’un de beaucoup plus douée que moi en orthographe… Donc j’attends, en s e m i – v a c a n c e s .

La bonne nouvelle c’est que j’ai ma date de soutenance pour cette année :

le 28 juin à midi

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Dernière ligne droite

C’est la dernière ligne droite de l’année universitaire.

J’aimerais avoir fini de rédiger 50 pages pour vendredi. J’en suis déjà à 46 pages… Les 4 prochaines devraient être atteignables. Je ne poste pas beaucoup en ce moment, car j’aimerais qu’on ne m’accuse pas de plagiat venant de mon propre blog, mais dés lors que mon prof aura reçu le premier jet, je vous mets toutes mes premières conclusions.

À cette moment de l’écriture, je ne peux m’empêcher d’être traverser par tous les doutes du monde :

Est-ce que je fais VRAIMENT ce qui est demandé ?

Est-ce que je fais plus de pages ? Moins de pages ?

Est-ce que ça vaut une bonne note ?

Est-ce que je pourrai soutenir fin juin ?

Est-ce que j’aurai le temps de faire tout ce que je veux faire l’année prochaine ?

Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quelle étagère ?


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« Vous avez 3 mois »

(et oui, encore une référence à Astérix et Obélix… C’est l’école belge qui fait ça…)

Et oui, plus que trois tout petits mois avant de soutenir…

si tant est que mon prof soit d’accord, qui j’ai terminé, qu’il n’y ai pas de catastrophe naturelle ou industrielle à Caen, que je ne trouve plus de mauvaises excuses pour ne pas m’y mettre…

J’ai percé le mystère du Baby-boum !

En fait on appelle Baby-boum que le « boum » du début : la stabilisation qui suit, même si il y a encore beaucoup de bébés, ce n’est plus le Baby-boum, puisque la proportion de bébés dans la population n’est plus aussi forte. Eh oui, puisque les premiers bébé grandissent, le pourcentage de bébés n’est plus aussi fort dans la population, même si il y a beaucoup de bébés… Vous me suivez ?

Et histoire de répondre à tout ceux qui pense que mon sujet ne sert à rien, et que les enfants ce n’est quand même pas très sérieux… Ainsi qu’à tout les autres lecteurs ;)… Voici une citation que vous pourrez ressortir dans des dîners mondains :

« Cette presse diversifiée, dynamique, contrainte à la créativité permanente et au constant renouvellement, en une spécificité et une richesse de la France. Elle serait peut-être en fait la seule véritable « exception culturelle » du pays si elle bénéficiait des égards dus à ses qualités même par ceux qui, lors de l’annuelle semaine de la presse dans les écoles et les collèges, imposent la lecture et la seule analyse de journaux pour adultes à leurs élèves ! »

Perrin Raymond, Littérature de jeunesse et presse des jeunes au début du XXIe siècle, Editions L’Harmattan, 2008, 581 p.

Vous voyez ! J’œuvre pour la grandeur de la patrie…

Je le savais !

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Les trucs pointus là ?…

Ça fait encore mile ans que je n’ai pas poster, mais entre les vacances et la gastro, il faut du temps pour s’organiser…

Mes recherches continuent toujours, petit à petit.

En ce moment, en plus de lire des Fripounet (vous m’enviez n’est-ce pas ?), je suis en train d’essayer de me concentrer sur ce que je dois rendre à la fin de l’année : à savoir un DOSSIER de recherche (on ne parlera vraiment de « mémoire » que l’année prochaine) (maintenant, vous ne m’enviez plus…). Ce dossier doit contenir « une introduction définissant le sujet, une problématique, la bibliographie, une esquisse d’historiographie de la question choisie, et des pistes d’investigation » et doit faire 30 à 50 pages. De là un balancement entre « rolala, je ne remplirai jamais tout ça ! » et « mais comment vais-je faire pour tout faire tenir en 50 pages ! ».

Me voilà donc, entre autre, en train d’essayer de dresser l’historiographie de mon sujet.

L’historiographie, kécécé ?

Pour faire simple, c’est l’histoire de l’histoire. On ne fait pas de l’histoire de la même façon quand on est Hérodote (vu comme le premier historien), on quand on fait de l’histoire dans les années 20, 80 ou 2000… Donc il faut que je détermine comment les différents aspects de mon sujet ont pu être traité avant moi, quand est-ce qu’on a commencé à s’y intéresser…

Bon le problème c’est qu’il n’y a pas vraiment de livre d’histoire qui se nomme « parler de l’actualité aux enfants ». Il y des livres d’histoire sur l’enfance, il y a des livre sur l’histoire des médias… C’est déjà bien.

Pour ma part, je date le moment où on commence à s’intéresser vraiment à l’enfant en tant qu’objet historique avec le début du Babyboum. En témoigne par exemple l’œuvre de Philippe Ariès, qui est significative (en plus d’avoir eu un fort retentissement) :

  • Les Traditions sociales dans les pays de France, Éditions de la Nouvelle France, 1943.
  • Histoire des populations françaises et de leurs attitudes devant la vie depuis le XVIIIe siècle, Self, 1948.
  • Attitudes devant la vie et devant la mort du XVIIe au XIXe siècle, quelques aspects de leurs variations, INED, 1949.
  • Sur les origines de la contraception en France, extrait de Population. No 3, juillet-septembre 1953, pp 465-472.
  • Le Temps de l’histoire, Éditions du Rocher, 1986.
  • Deux contributions à l’histoire des pratiques contraceptives, extrait de Population. N ̊ 4, octobre-décembre 1954, pp 683-698.
  • L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Plon, 1960.

Ça n’a l’air de rien, mais il commence d’abord par étudier le rapport des Français avec la mort : quand on sait qu’on est au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, on peut comprendre qu’il se pose cette question. Ensuite il s’intéresse à l’histoire de la contraception : on est en plein dans le Baby-boum, et la question de la contraception se fait plus présente. Enfin, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime marque beaucoup à sa sortie.

Le propos nous concerne peu (bien qu’il ai soulevé de vif débat), ce qui nous intéresse, c’est de constater que les enfants, de leur conception à leur perception, sont devenus un objet d’histoire important avec le Baby-boum.

Les historiens ne sont pas coupés du monde : ils interrogent le passé avec des questions qu’ils forment dans leur époque. C’est pour ça que l’histoire est inépuisable (ouf ! Les historiens ne sont pas prêts d’être au chômage!).

Bref, tout ça pour dire que je m’intéresse au Baby-boum, et que c’est bien joli, mais il fait quand même que je définisse le Baby-boum…

Quand on m’a enseigné le phénomène, j’ai scrupuleusement appris qu’il commençait tôt et finissait tôt en France. Histoire l’illustrer mon propos, je suis allée sur le site de l’INSEE, pour aller chercher les pyramides des ages correspondantes.

Mais là… stupeur et tremblement : la remontée démographique débute bien en 1942, le pic à bien lieu au début des années 50… MAIS : il y a ensuite une stabilisation qui dure qui duuuure (jusque au début des années 70) …

Plusieurs hypothèses : soit mes profs m’ont racontées des salades (ce que j’aimerai quand même exclure), soit la notion de Baby-boum soulève le débat.

Parce que en même temps, on parle souvent des enfants du Baby-boum comme étant ceux ayant impulsés Mai 68, et donc, ceux qui font parti du pic du début des années 50… Et les autres alors ? Pourquoi on en parle pas ? On était habitué ?

Enfin bref, me voilà toute consouillée… espérons que Jean François Sirrinelli avec Les Baby-boomers voudra bien m’en dire un peu plus.

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