Fripoun'Actu

Le monde des années 60/70 vu par Fripounet

Je suis de retour !

J’ai l’impression d’être : de ces explorateurs de la fin XIXe – début XXe, avec leur carnet de croquis à la sanguine et à l’aquarelle, qui partent en des terres encore inconnues, pleines de cannibales aux étranges mœurs et de plantes carnivores de la taille d’un baleineau.

Je n’étais pas vraiment aux antipodes, mais ce voyage géographiquo-historique (excusez de peu) à pris des accents de grandes expéditions, avec ma valise de 100 jours, les retards de la SNCF, la cuisine à la bouilloire, et bien sûr les découvertes faites aux archives de la Cité Internationale de la Bande-Dessinée et de l’Image d’Angoulême (C.I.B.D.I.), et à celles de l’Action Catholique des Enfants (A.C.E.).

À Angoulême d’abord. J’ai trouvé une ville en plein démontage du festival, avec engins de chantier et vestiges publicitaires. Au CIBDI, j’ai épluché les fonds Fleurus, laissé par Eudes de la Poterie. « Le centre de documentation des éditions Fleurus rassemblait, depuis sa création en 1946, l’ensemble des publications périodiques francophones pour la jeunesse et un échantillonnage de publications étrangères et de documentation sur le sujet. Quarante ans plus tard, Fleurus fermant ce service, son directeur, Eudes de la Poterie, signa avec le Cnbdi une convention de don pour l’ensemble de sa collection. » nous dit le Bulletin des Bibliothèque de France. Ce qui n’a pas été directement mis dans les rayonnages du centre de documentation est restées dans des boites de classement, avec leur anciennes nomenclatures. Une seule solution pour connaître leur contenu : les ouvrir.

J’ai pu y découvrir de nombreux documents, souvent rédigé par Eudes de la Poterie lui même, préparant par exemple des brochures éditées par l’Union des Œuvres Catholiques Française (éditeur de Fripounet, qui devient Fleurus). En quoi est-ce différent d’une simple entrée bibliographique ? Qu’est-ce qui en fait une source ? Il s’agit de la vision que l’U.O.C.F. à de la presse pour enfant. C’est son opinion, ce qu’elle constate, même si le travail d’Eudes de la Poterie n’est pas dénué de rigueur et d’honnêteté scientifique. Il s’agit aussi d’une base de travail pour les rédacteurs de Fripounet. Il s’agit donc d’une source qui éclaire la politique éditoriale de Fripounet. Or cette politique détermine la façon dont l’actualité est abordé dans le magazine.

Dans ce fond il y a par ailleurs des brochures publicitaires, des documents à destinations des parents etc… Autant de sources qui permettent de rendre compte de la politique éditoriale de Fripounet. Y compris des documents traitant directement de l’actualité.

En bref, un fond riche, qui n’attend qu’un stagiaire en archivistique pour cataloguer, classer…

Et en plus, j’ai même eu le droit à un article sur leur site (c’est la classe !) : ICI

À Paris ensuite. Quitte à voyager, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Me voilà donc partie pour consulter les archives de l’A.C.E. à Paris.

Ce qui me permet aussi de rencontrer les membres de l’organisation qui a donné naissance à Fripounet. En effet, l’Action Catholique des Enfants EST le mouvement Cœurs Vaillants – Âmes Vaillantes. C’est en voulant s’ouvrir au milieu rural que Cœurs Vaillants – Âmes Vaillantes, avec l’Union des Œuvres, décide de publier Fripounet et Marisette (je ferai un topo sur l’histoire du journal dans un futur poste).

Autant dire que leur collaboration à mon projet est primordiale pour moi.

Sans compter qu’il me reste à démêler un sacré paquet de nœuds : il y a DEUX structures : CV-AV et l’UOCF ; et UN chaînage de journaux à destinations des jeunes catholiques. Qui fait quoi là dedans ? Surtout que une fois dans les archives de l’A.C.E., on se rend vite compte qu’il n’y a aucun document concernant l’écriture du journal, mais qu’il y a les disques présentés dans Fripounet (je vais avoir des envieux), les préparations et les comptes-rendus des « campagnes d’année » (thème de l’année autour des quels tourne les jeux et les thèmes abordés dans Fripounet), des photos de grands jeux… On voit aussi d’autre publication qui n’ont à priori rien à voir comme Tric et truc (dans lequel on retrouve pourtant Nestor), ou Relai

Ces deux structures apparaissent très liées (elles ont été longtemps dans le même bâtiment). Il faut que je détermine leur relation exacte (ne vous inquiétez pas, j’ai déjà quelques idées) pour savoir qui écrit et comment on écrit dans Fripounet, qui n’a vraisemblablement pas pour rôle d’être l’organe de presse de mouvement, puisqu’il veut toucher tous les enfants.

Bref, qui ose dire à présent que l’histoire n’est pas une enquête ?

Pour clore cette épisode de ma petite vie, quelques remerciements en vrac, de tous ceux qui ont fait que ces voyages n’ont pas été du simple tourisme :

Damien et la Gendarmerie d’Angoulême pour la chambre. Catherine Ternaux pour m’avoir accueillie au centre de documentation de la CIBDI. Toute l’équipe de l’A.C.E. pour son accueil, son aide et son enthousiasme. Le monsieur qui m’a aidé pour trouver la bouche de métro pour rentrer (je serai toujours à Paris sinon). Arnaud qui me suivait sur jabber, sur google map, et qui s’organise pour que mon travail me suive partout. Mes parents pour le kit cuisine à la bouilloire… … …

 

Et maintenant, il me reste à trouver un moyen pour consulter les archives de Fleurus elles mêmes… Si quelqu’un à une idée pour que j’y arrive (les joindre enfin, qu’ils soient d’accord…).

posted by nanamotte in frip'master and have Comment (1)

One Response to “Je suis de retour !”

  1. Et bien c’est génial de suivre tes recherches pas à pas…bonne continuation

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